Hospitalisation pour bronchiolite

C'est un épisode dont je me passerais bien de raconter tellement nous avons eu peur pour notre petite Naé. Je vous écrivais vendredi 7/12 qu'elle était enrhumée. Fréquemment je lui faisais des lavages de nez et mouchages par aspiration espérant que ça l'aiderait à ne pas faire descendre tout ça sur les bronches.

Dans la nuit de samedi à dimanche j'étais inquiète de la façon dont ça sifflait à chaque inspiration, et dimanche matin sa respiration n'était pas normale, je trouvais qu'elle manquait d'air. Je l'ai donc emmenée aux urgences de l'hôpital le plus proche. D'emblée ils l'ont mise sous oxygène, elle commençait à se violacer au dessus des lèvres, ses pieds étaient tout bleus aussi. Ils nous ont transféré d'urgence au CH de Dieppe pour une hospitalisation en néonat, pour une durée indéterminée...

Sa saturation (taux d'oxygène dans le sang) n'était pas bonne, alors qu'elle doit se situer entre 90 et 100% elle était descendue à 76%. Son thorax tirait, elle se forçait à respirer. Le prélèvement naso-pharyngé a révélé le virus de la bronchiolite, la radio du thorax ne signalait heureusement rien de particulier et à aucun moment elle n'a fait de la fièvre.

Un cathéter dans la main pour les prélèvements et en cas de perfusion. Elle était tellement agitée qu'elle se griffait le visage avec, l'infirmière lui a mis une belle chaussette pour éviter les blessures^^

Elle avait perdu du poids, à son arrivée à l'hôpital elle pesait 3.040kg. Comme elle était encombrée elle buvait peu, elle s'essoufflait. Le jour où nous sommes rentrées à la maison elle était remontée à 3.180kg.

Je la nourris au sein. Même s'il en avait été autrement il était hors de question pour moi de la laisser seule si loin. La chambre parentale étant disponible, même si je ne l'occupais que pour prendre une douche et faire des micro siestes, j'ai pu rester à ses côtés pendant ces 5 jours. Elle en a pris du vice d'ailleurs car elle ne veut plus me lâcher :)

Toutes les six heures elle recevait un aérosol de ventoline. Il n'était pas question de pratiquer de la kiné respiratoire sur un bébé de deux semaines. Les premiers jours l'appareil de fréquences sonnait régulièrement, surtout quand elle s'agitait, elle arrivait à retirer ses lunettes d'oxygène de son nez, c'était stressant... je l'entend encore...

J'ai veillé jours et nuits sur mon petit coeur. J'étais bien sûr fatiguée, angoissée, les enfants, mon mamour me manquaient, mais chaque amélioration de son état me faisait oublier cette fatigue et me rendait encore plus forte pour l'encourager à guérir vite. Mardi elle sifflait encore aux bronches mais n'était plus encombrée. Mercredi matin, après la ventoline de 8h, sa respiration était plus calme, silencieuse, et son thorax ne tirait plus. L'infirmière décide donc à 10h de débrancher l'oxygène, Naé a l'air de bien supporter!

Je crois que ce fut les 24 dernières heures de surveillance les plus longues, elles étaient décisives. Soit elle continuait à supporter et on rentrait à la maison, soit elle rechutait et restait hospitalisée. Je ne la quittais plus et guettais le moindre mouvement, la moindre fréquence.

Jeudi matin j'attendais avec impatience le verdict du pédiatre: "elle est parfaite, vous pouvez rentrer!" Pas de traitement particulier, c'est un soulagement! C'est à croire que Naé l'a ressenti, car une fois rentrée dans la chambre parentale pour attendre papa elle était détendue, plus calme^^

Noël approchant, le Père Noël du service pédiatrique offrait un cadeau à tous les enfants et nourrissons hospitalisés, c'est adorable, le doudou est presque aussi grand que Naé :)